Pour accéder à une CPGE ECG, il n’y a qu’une obligation : ne pas abandonner les mathématiques avant la fin du lycée. En ce qui concerne mes choix de spécialités de Première, Il faut donc choisir spécialité mathématiques en Première puis, spécialité mathématiques ou mathématiques complémentaires en Terminale. Les langues, l’histoire géographie, les lettres, les sciences économiques et sociales sont des matières incontournables en CPGE EC.

Choisir de faire une CPGE EC, c’est s’engager à poursuivre 5 ans d’études (2 ans en CPGE puis 3 ans en Grande École ou à l’Université) et à obtenir un grade de Master (qui peut ensuite être complété par un Doctorat pour un niveau Bac + 8).

Les principaux horizons professionnels après un cursus Classe Préparatoire-Grande École sont des postes à responsabilités en entreprise dans des domaines très variés, tels que : la communication, l’événementiel, le marketing, la finance d’entreprise, finance de marché, le commerce international, l’analyse économique, l’audit, conseil, l’enseignement

Officiellement, il n’y a pas de stage en classe préparatoire, car ce n’est pas une formation professionnalisante. En revanche, de nombreux établissements proposent des immersions en entreprise à la fin de la première année de CPGE, afin de permettre aux étudiants de mieux connaître les débouchés professionnels qui s’offriront à eux à l’issue d’une École de Management.

La classe préparatoire est un cursus postbac qui demande un travail fourni et régulier, mais c’est le cas de l’ensemble des formations postbac dès lors qu’elles sont réputées. Toutefois, les CPGE sont une excellente formation pour apprendre à travailler efficacement. Il ne s’agit d’arriver en classe préparatoire et, dès le premier jour, de travailler d’arrache-pied. L’équipe pédagogique est là pour aider les étudiants s’acclimater au rythme de la classe préparatoire. Les enseignants, très proches des étudiants, les conseillent, les motivent tous les jours pour comprendre comment travailler efficacement. Travailler deux heures par jour, c’est bien, mais travailler deux heures par jour efficacement, c’est mieux. C’est cela que la classe préparatoire apprend aux étudiants grâce notamment à un effectif de classe à taille humaine et un système d'entraînement très régulier (les khôlles, les devoirs en classe).

Il ne s’agit donc pas de travailler tout le temps en classe préparatoire pendant deux ans, mais d’apprendre à travailler efficacement pour conserver quelques activités extra scolaires, sportives ou culturelles et garder un équilibre de vie nécessaire à l’épanouissement et à la réussite de chacun.

Une classe de CPGE compte en moyenne une quarantaine d’étudiants. L’ambiance de travail y est studieuse et conviviale. Il existe une grande entraide et solidarité entre les étudiants et des liens d’amitié souvent très forts se nouent en classe préparatoire.

Les étudiants entretiennent également des liens privilégiés avec les enseignants, exigeants et bienveillants.

Dans la plupart des CPGE, une association étudiante gère des événements pour animer la vie des étudiants en classe préparatoire (événements sportifs, culturels ou conviviaux), ce qui contribue au bon vivre de ces classes.

Les CPGE économiques et commerciales ouvrent les portes des toutes meilleures écoles de Commerce françaises qui délivrent un grade de Master (BAC +) ; les principaux avantages des classes préparatoires dans ce cursus sont les suivants :

  • Un diplôme de grade master (Bac +5) : les parcours CPGE + Grande Ecoles délivrent un diplôme BAC +5. De nombreuses écoles de commerce Post Bac délivrent un grade de Bachelor (Bac +3 ou Bac +4), ce qui ne débouche pas sur le même type d’emploi.
  • Mûrir davantage son projet professionnel : lors de mes deux années de CPGE, les étudiants mûrissent leurs projets d’étude et/ou professionnel ; ils font plus amplement connaissance avec le monde des écoles de management et peuvent choisir, à la fin de leurs parcours, les écoles qui correspondent le mieux à leurs projets.
  • Des études gratuites : une école de management est payante, la classe préparatoire est gratuite, donc deux ans d’étude en moins sont à la charge des familles en passant par une classe préparatoire.
  • Acquérir des compétences généralistes de haut niveau utiles toute la vie : les CPGE constituent une formation exigeante qui délivrent aux étudiants des connaissances généralistes (culture générale, économie, langues, histoire…), des savoir-faire (argumenter, synthétiser, analyser…) et savoir-être (entraide, expression orale…) utiles et valorisées tout au long de leur vie professionnelle.
  • Des débouchés plus larges : Les CPGE ont des débouchés plus larges que les écoles de commerce post-bac puisqu’après deux années de classe préparatoire, il est possible d’aller à l’université par équivalence (économie-gestion, mathématiques appliquées aux sciences sociales, LEA, AES, sciences sociales…).

Un étudiant de classe préparatoire a le statut étudiant : il bénéficie d’une carte d’étudiant, peut bénéficier de bourses d’études et de logements du CROUS.

Lorsque je m’inscris en classe préparatoire, je dois effectuer une double inscription dans une université partenaire, ce qui me donne l’accès à toutes les infrastructures de l’Université (bibliothèques et restaurants universitaires, installations sportives…).

Les classes préparatoires sont hébergées dans des lycées :

  • Dans les lycées publics, c’est gratuit : il n’y a pas de frais de scolarité. Les seuls frais sont les frais d’hébergement (internat ou demi-pension).
  • Dans les lycées privés sous contrat, il faut s’adresser à chaque établissement pour connaître les frais de scolarité.

En revanche, l’inscription en classe préparatoire doit être doublée d’une inscription dans une université partenaire : il faut donc régler les frais d’inscription dans cette Université (gratuit pour les boursiers).

Les khôlles (ou colles) sont des interrogations orales qui permettent aux étudiants ainsi qu’aux enseignants de vérifier très régulièrement si les notions abordées en classes sont assimilées.

Comment fonctionnent-elles ? Par exemple, en langues vivantes, un enseignant fournit un texte audio ou écrit à l’étudiant qui prépare seul en 20 minutes un petit exposé sur ce qu’il a compris du document. Il passe ensuite 20 minutes en tête à tête avec l’enseignant pour exposer, dans la langue concernée, le fruit de son travail.

Chaque étudiant a environ deux khôlles par semaine. Elles se déroulent généralement le midi ou le soir après les cours.

Les khôlles sont un outil très riche et essentiel des CPGE EC qui aident à une progression régulière des étudiants et qui permettent un suivi individualisé de chacun.

Il est vrai que ce sont majoritairement de bons élèves qui s’orientent vers les CPGE, mais toutes les CPGE n’ont pas le même niveau de recrutement. Il existe de nombreuses classes préparatoires dont le niveau de recrutement est plus diversifié que les CPGE les plus “prestigieuses” (Henri IV, lycée du Parc, Louis-le-Grand…).

C’est notamment le cas des classes préparatoires dites de « proximité » qui se sont assez largement développées depuis une vingtaine d’années. Il s’agit d’une proximité géographique et sociale : elles ont été créées dans des villes de taille moyenne ou en périphérie des grandes villes pour attirer des élèves qui n’allaient traditionnellement pas en classe préparatoire, soit parce que leur niveau n’était pas suffisant, soit parce leur milieu social ne les encourageait pas à y aller. Ces classes préparatoires offrent un encadrement encore plus individualisé que les CPGE les plus prestigieuses puisqu’il y a, en règle générale, une trentaine d’étudiants par classe. En revanche, ces classes préparatoires de proximité sont bien des CPGE au même titre que les plus prestigieuses : elles dispensent les mêmes enseignements avec le même volume horaire que n’importe quelle autre CPGE ; les enseignants y sont également nommés par l’Inspection générale. Ces similitudes s’expliquent par l’objectif initial de ces classes préparatoires de proximité : démocratiser l’accès aux CPGE et, in fine, aux « grandes écoles ».

Un élève de niveau convenable au lycée peut étudier et très bien réussir en CPGE à condition qu’il en ait l’envie et qu’il ait une marge de de progression.

Pour information, en 2015, 30% de l’ensemble des inscrits en première année de CPGE avaient obtenu une mention passable ou AB au baccalauréat (source : CGE)

Qu’on soit en première ou deuxième année, il est possible de se réorienter à la fin du premier semestre ou en fin d’année à l’Université pour avoir une équivalence. Il existe des conventions entre les CPGE et les Universités pour établir ces passerelles. En Classe Préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE) Économique et Commerciale voie Générale (ECG), les équivalences peuvent porter sur de nombreuses filières universitaires : économie-gestion, mathématiques appliquées aux sciences sociales, LEA, AES, sciences sociales, géographie, histoire, etc.

 Par exemple :

  • En décembre 2020 (fin du 1er semestre), si la prépa ne plait pas, on peut débuter directement de deuxième semestre à l’Université.
  • En septembre 2021, après une 1ère année de prépa, on peut aller directement en L2.
  • En septembre 2022, après deux années de prépa, on peut aller en L3.

Par ailleurs, il faut bien avoir à l’esprit qu’un étudiant de CPGE n’est pas obligé de suivre la formation de l’université partenaire. Il peut candidater dans n’importe quelle autre université, dès lors que c’est possible, en présentant son dossier scolaire.

Non, après une première année de CPGE, l’équivalence en L2  est accordée dans la très grande majorité des cas. Même chose après une deuxième année.

Par ailleurs, il faut bien avoir à l’esprit qu’un étudiant de CPGE n’est pas obligé de suivre la formation de l’université partenaire. Il peut candidater dans n’importe quelle autre université, dès lors que c’est possible, en présentant son dossier scolaire.

Les CPGE ont traditionnellement tendance à avoir un recrutement d’élèves issus plutôt de milieux favorisés : en 2017-2018, 48,5% des étudiants inscrits en dans une CPGE classique ou intégrée dans une école sont des enfants de cadres ou professions intellectuelles supérieures, alors que cette catégorie ne représente que 30% effectifs universitaires)

Mais,  il y a aujourd’hui une réelle volonté de démocratisation. De nombreux dispositifs ont été créés pour élargir socialement le recrutement : les classes préparatoires de “proximité” (question n°10), cordées de la réussite…

Le principal frein au recrutement en CPGE provient donc de l’autocensure. Trop d’élèves n’osent pas candidater en CPGE parce qu’ils considèrent que leur “milieu social” n’est pas compatible avec une classe préparatoire. C’est une représentation fausse évidemment ! A partir du moment où un élève en exprime l’envie et qu’il possède un niveau scolaire suffisant, il a toutes les chances de s’épanouir et de réussir en classe préparatoire.

Il existe de nombreux classements sur les classes préparatoires dans les magazines, sur internet. Tous reposent à peu près sur une même logique : ils rapportent le nombre d’admis dans tel école ou groupe d’écoles au nombre d’étudiants de la classe préparatoire. Il est alors possible hiérarchiser les CPGE en disant qu’on a 60% de chances d’intégrer telle école dans cette classe préparatoire et 30% dans une autre.

 

Quelle est l’utilité d’une telle information ? Elle reflète uniquement le prestige d’une classe préparatoire pour l’année où le classement a été réalisé : plus le taux d’admission dans les les meilleures écoles de commerce est élevé, plus le prestige de la classe préparatoire augmente.

 

C’est la seule information qu’on puisse tirer de ce classement. Or, très souvent, les élèves ont tendance à penser que ce classement leur indique les écoles qu’ils auront la chance d’intégrer  à l’issue des deux années de classe préparatoire : “si j’intègre la CPGE X plutôt que la CPGE Y, qui a de moins bons résultats,  j’ai plus de chances de rentrer dans telle école”.

 

Le raisonnement n’est pas absurde, mais il repose sur une erreur d’appréciation : c’est plus l’étudiant qui fait la classe préparatoire que l’inverse. En effet, toutes les classes préparatoires suivent le cadre légal à l’échelle nationale : elles dispensent les mêmes enseignements avec le même volume horaire ; les enseignants, agrégés, y sont nommés par l’Inspection générale. Un étudiant réussira sans doute de la même manière qu’il aille dans une classe préparatoire prestigieuse ou moins prestigieuse à partir du moment où il fournit la même quantité et qualité de travail.